Charles de Secondat marquis de MONTESQUIEU. 1689-1755. Ecriv - Lot 68

Lot 68
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Charles de Secondat marquis de MONTESQUIEU. 1689-1755. Ecriv - Lot 68
Charles de Secondat marquis de MONTESQUIEU. 1689-1755. Ecrivain L.A.S. à M. de Saint-Maur. Paris, 25 septembre 1749. 3 pp. bi-feuillet petit in-4; mouillure Précieuse lettre à propos d'une séance à l'Académie française, évoquant le discours de réception de l'évêque de Rennes [Mgr Guérapin de Vauréal, élu contre d'Alembert]. Montesquieu adresse tout d'abord les papiers de M. de Tourny; (...) J'y joins une réponse à son mémoire article par article et en marge, vous me feriés une véritable amitié si vous vouliés consacrer un demi-quart d'heure à lire son mémoire (...). Les idées de ce mémoire sont si extraordinaires que l'on n'a pas cru devoir entrer dans un plus long détail pour le réfuter (...). Pour Montesquieu, les éloges et les méthodes employées pour la société hollandaise ne lui paraissent pas dignes de la gravité des affaires; je puis vous assurer (...) que l'Académie ne m'et aucun feu dans cette affaire. Les particuliers continuent à voir Monsieur de Tourni luy donner dans tous leurs discours des marques de leur respect (...). Il souhaite lui faire rencontrer l'abbé Guasco à Montigni; je le menay hier avec quantité d'Anglois qui accompagnaient Milord Bath voir le Cabinet des médailles du Roy (...). Et à propos de la séance de l'Académie : Mr l'évêque de Rennes fut reçu hier. Le discours de l'évesque estait bien, c'est-à-dire presque entre le médiocre et le bien. Monsieur de Fontenelle réussit mais moins que son discours ne méritait, parce qu'il n'y avait que des choses sensées et des choses fines et délicates qui ne furent pas senties; surtout lües par l'abbé Alaric qui lisait ces choses avec la même enflure que des vers de Corneille. Mais ce qui enchanta tout le monde fut un petit discours de Marivaux qui estait une comparaison de Racine et de Corneille. On ne peut rien voir de plus joly. Mongrife lut ensuite un opéra (...). Il n'y est question que de l'amour le plus passioné, et Mongrife qui voulait gagner Monsieur de Rennes, manqua absolument Monsieur de Mirepois qui n'avait jamais vu l'opéra (...). Etc.
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