Auguste BELLOC (1800-1867). Photographie obscène représentan - Lot 175

Auguste BELLOC (1800-1867). Photographie obscène représentant une femme qui se dissimule, les cuisses ouvertes, vers 1860. Épreuve originale d’époque sur papier albuminé, au format demi-stéréoscopique, 7,8 x 6,8 cm, arrondie en haut, montée sur carton, 8,6 x 8,6 cm. Dans L’Art du nu au XIXe siècle, Hazan/BnF, 1997, Sylvie Aubenas décrit l’une de ces images en ces termes : « Papier albuminé d’après négatif verre au collodion, colorié à l’encre transparente […] Don de « M. le Procureur impérial près le Tribunal de 1ère instance de la Seine (saisie opérée à Paris) » en 1866. Cet ensemble fait partie d’un lot de cent quatre-vingt-quinze photographies stéréoscopiques provenant d’une saisie effectuée chez le photographe Belloc en 1860 […] Elles sont un exemple parfait de ce que Pierre Louÿs appelait “les admirables séries de photographies obscènes qu’on a faites sous le Second Empire“. Bibliographie : Sylvie Aubenas et Philippe Comar. Obscénités. Photographies interdites d’Auguste Belloc. Albin Michel, Bibliothèque nationale de France, 2001. « En octobre 1860, cinq mille clichés licencieux sont saisis au domicile d’Auguste Belloc. De cette saisie aujourd’hui ne subsistent que vingt-quatre vues stéréoscopiques, conservées dans l’Enfer de la Bibliothèque nationale de France. Là où, habituellement, les draperies dérobent ce qu’il faut soustraire au regard, ces images montrent, sans dissimulation aucune, au milieu du fouillis des soies, le sexe comme une fleur de pourpre. Cette série inédite est considérée comme un moment majeur dans l’art de la photographie. » Argumentaire pour l’ouvrage Obscénités. Ces chefs-d’œuvre d’Auguste Belloc ont inspirés Gustave Courbet, pour la composition de son tableau « L’Origine du monde », réalisé en 1866.